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la Réouverture de la Ligne Oloron–Canfranc

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Lettre ouverte au président Sarkozy

L’actualité en prélude du sommet franco-espagnol

Face à la conjoncture déclenchée par les événements, le CRELOC devait intervenir avec détermination.

(> version espagnole)

Lettre ouverte envoyée par le président du CRELOC, Alain Cazenave-Piarrot
au président de la République avant le somme franco-espagnol du 10 janvier.

Objet : Liaison ferroviaire franco-espagnole Pau–Saragosse par Canfranc 

Monsieur le Président,

Quand le sommet franco-espagnol s’ouvrira à Paris, le 10 janvier 2008, la RN 134 en vallée d’Aspe sera toujours coupée à toute circulation. Jeudi soir 3 janvier, 400 tonnes de rochers et de terre se sont abattues sur la chaussée et dans le gave. Pour circuler, la population des trois villages du haut de la vallée est obligée d’emprunter, et à pied, un des tunnels ferroviaires de la ligne internationale Pau–Canfranc–Saragosse, fermée depuis maintenant 38 ans.

Lors du sommet de Paris nous vous demandons d’impulser avec force et conviction, la remise en service de la ligne Pau–Canfranc–Saragosse. Au-delà de l’accident de jeudi dernier, qui génère une situation grotesque, tout un ensemble de raisons imposent dorénavant la réouverture.

Au niveau national, le Grenelle de l’Environnement que vous avez organisé préconise un report massif et rapide des trafics routiers de fret et de voyageurs sur le rail. C’est d’autant plus impérieux en vallée d’Aspe et dans la vallée espagnole du haut Aragon qu’il s’agit de milieux montagnards aux écosystèmes fragiles et dont l’activité économique repose, pour une bonne part, sur les tourismes de glisse et de grimpe.

Au niveau espagnol, les Aragonais sont d’autant plus demandeurs de la remise en service du chemin de fer qu’ils maintiennent à grands frais une liaison ferroviaire jusqu’à Canfranc et ont commencé de moderniser la ligne au départ de Saragosse.

Au niveau régional, le Conseil régional d’Aquitaine a voté, sur les crédits du Contrat de Plan État-Région, une enveloppe de 60 millions d’euros pour régénérer le tronçon Pau–Bedous. C’est un premier pas vers la réouverture. Les travaux de débroussaillage commencent précisément le 10 janvier 2008. La remise en service effective aura lieu en 2010 sous l’égide de RFF.

Au niveau macro-économique le pétrole dépasse dorénavant les 100 $ le baril rendant inéluctable la généralisation des transports ferroviaires et sonnant la fin du tout-camion-tout-goudron des cinquante dernières années.

Enfin, les opinions publiques, des deux côtés des Pyrénées, attendent avec impatience la remise en service du Canfranc. Tous les sondages d’opinion traduisent cet intérêt et cette attente. Un grand quotidien régional titrait dans son édition de samedi : « L’incontournable ligne Oloron–Canfranc » exprimant ainsi les attentes des populations et des principaux acteurs politiques, puisque aucun élu ne s’oppose désormais à la réouverture.

Le projet de Traversée Centrale des Pyrénées par un tunnel ferroviaire de basse altitude sous le Vignemale, souvent présenté comme une solution, constitue certes une bonne alternative mais ne pourra se mettre en œuvre que dans une trentaine d’années. Précisément quand les trafics ferroviaires justifiant un tel investissement seront assurés par le fonctionnement du Canfranc.

Il ne reste plus qu’une trentaine de kilomètres de voie ferrée à remettre en service au sud de Bedous. Il s’agit d’un symbole fort pour les Pyrénées, pour l’Espagne et pour notre pays. Nous vous remercions de bien vouloir faire inscrire la réouverture du chemin de fer de Canfranc à l’ordre du jour du sommet de Paris.

Je vous prie de bien vouloir accepter, Monsieur le Président,

Alain Cazenave-Piarrot

Versión española

Carta abierta mandada por el presidente del CRELOC, Alain Cazenave-Piarrot
al presidente de la República Francesa ante la “cumbre” hispano-francesa del 10 de enero en París.

Objeto : Enlace ferroviario franco-español Pau–Zaragoza por Canfranc 

Señor Presidente,

Cuando se abra en París, el 10 de enero, la cumbre franco-española, la carretera RN 134 seguirá cortada a cualquier circulación en el valle de Aspe. El jueves 3 de enero por la tarde, 400 toneladas de rocas y tierra cayeron sobre la calzada y en el río. Para poder circular, la población de los tres pueblos situados en lo alto del valle está obligada a recorrer a pie uno de los túneles ferroviarios de la línea internacional a Pau–Canfranc–Zaragoza, cerrada desde hace 38 años.

Le pedimos que impulse con fuerza y convicción la reapertura de la línea Pau–Canfranc–Zaragoza durante la cumbre de París. Más allá del accidente del último jueves, que ha provocado una situación grotesca, hay muchas razones que imponen la reapertura.

Desde la perspectiva francesa, el Grenelle del medio ambiente que usted organizó preconiza una transferencia masiva y rápida del tráfico de mercancías y de viajeros de la carretera al ferrocarril. Esto es todavía más necesario en el valle de Aspe y en el valle español de Canfranc, ya que se trata de un medio montañoso, con ecosistemas frágiles y cuya actividad económica descansa, en gran medida, en el turismo de esquí y montaña.

Desde la perspectiva española, los aragoneses piden aún con mayor fuerza la reapertura del ferrocarril, ya que mantienen con grandes costes el servicio ferroviario hasta Canfranc y han comenzado a modernizar la línea desde Zaragoza.

Desde la perspectiva regional, el Consejo regional de Aquitania incluyó entre las previsiones del Contrato de Plan Estado-Región una partida de 60 millones de euros para rehabilitar el tramo Pau–Bedous. Es un primer paso hacia la reapertura. Los trabajos de desbroce comienzan, precisamente, el 10 de enero. La puesta en servicio efectiva tendrá lugar en 2010, bajo la égida de RFF.

Desde la perspectiva macro-económica, el precio del petróleo supera ya los 100 dólares por barril, lo que hace imprescindible la generalización del transporte ferroviario; el “todo-asfalto-todo-camión” de los últimos cincuenta años toca a su fin.

Finalmente, la opinión pública espera con impaciencia la reapertura del Canfranc a los dos lados del Pirineo. Todas las encuestas confirman este interés y esta esperanza. Un importante periódico regional de Burdeos titulaba en su edición del sábado: “La ineludible línea Olorón-Canfranc”, expresando así la esperanza de la población y de los principales actores políticos, ya que ningún cargo electo se opone a la reapertura.

El proyecto de Travesía Central del Pirineo por un túnel ferroviario de baja cota bajo el Vignemale, presentado a menudo como solución, constituye ciertamente una buena alternativa, pero no podrá ponerse en marcha antes de tres décadas. Precisamente cuando los tráficos ferroviarios que justificarán tal inversión, habrán sido asegurados por el funcionamiento del Canfranc.

Solo falta una treintena de kilómetros de vía férrea que volver a poner en servicio al sur de Bedous. Se trata de un símbolo importante para el Pirineo, para España y para nuestro país. Le agradeceremos que inscriba la reapertura del ferrocarril de Canfranc en el orden del día de la “cumbre” de París.

Atentamente.

Alain Cazenave-Piarrot

CRELOC, décembre 2007, opérateur site Chr. Lamaison