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Sur la TCP,
communiqué du CRÉLOC et de la CREFCO

Suite aux diverses prises de position concernant la Traversée Centrale des Pyrénées
pour un avenir très lointain.

Le Canfranc aujourd’hui !

La Traversée Centrale des Pyrénées dans 30 ans !

Non à l’autoroute Pau--Oloron !

Aujourd’hui s’ouvre, à Saragosse, un colloque sur la Traversée Centrale des Pyrénées (TCP), un projet pour un tunnel ferroviaire de base de 50 km. Ce mois-ci, certains élus socialistes du Béarn se disent tout d’un coup partisans de relancer le dossier de l’autoroute Pau--Oloron appelée A 650. Ils étaient jusque-là favorables avec Alain Rousset à la réouverture du Canfranc. On croit rêver devant un tel cafouillage.

En pleine crise économique, alors même que le chargé de mission de Bruxelles, Étienne Davignon, est venu signifier à M. Iglesias qu’il n’y avait pas un sou pour ce projet pharaonique — 8 milliards d’euros au bas mot —, des élus promettent tout et n’importe quoi. De qui se moquent ces conseillers qui ne sont pas les payeurs ? Sait-on que le coût du Canfranc c’est 90 millions d’euros ? Réalise-t-on qu’avec le remboursement d’une seule annuité d’emprunt de ce que coûterait la TCP on pourrait rouvrir et moderniser le Canfranc ?

Quant à l’A 650, l’incohérence saute aux yeux. Les mêmes qui, avec Alain Rousset souhaitent assurer le report des marchandises vers le rail grâce à un péage sur les camions au Somport, les voilà qui veulent maintenant offrir 40 km de goudron au lobby routier ! Veulent-ils transformer la vallée d’Aspe en couloir à camions ? La topographie ne permet pas d’établir une quatre voies. L’A 650 se terminerait en impasse à Oloron. Ces mêmes parlementaires ont voté le Grenelle de l’Environnement ! Mais au-delà de cette cacophonie qui cache mal les petits calculs personnels, c’est toute une Région qui prend du retard.

La chose est grave. Investir dans du goudron, c’est une double faute car c’est investir non seulement à contre-conjoncture mais c’est aussi à contre-structure. La crise du 21e siècle, c’est la crise du pétrole, c’est la crise climatique et environnementale de la planète. Nos pays ont besoin pour s’en sortir de développer de nouvelles technologies, celles qui respecteront l’environnement y compris en Aspe et Aragon, milieux patrimoniaux fragiles ! C’est là que réside le besoin social. C’est là qu’il y aura le plus d’emplois. La globalisation de l’économie va se durcir. Faute de transport de masse compétitif, faute d’installations maritimes, les industries d’Aragon sont pénalisées, elles vont glisser vers la Méditerranée ou vers l’Europe de l’Est, celle du dumping social. Le Béarn doit faire équipe avec l’Aragon pour jouer la carte d’un désenclavement ferroviaire. Avec une capacité de 3,5 millions de tonnes par an, avec la perspective d’une nouvelle ligne TGV dans les Landes avec un embranchement direct de Pau vers Mont-de-Marsan, le Transpyrénéen Occidental est plus que jamais pertinent. Le Canfranc, porte de l’Europe, réconcilie, en très peu de temps, l’économie et l’environnement. Et, s’il le fallait vraiment, nous reparlerions de la TCP dans 30 ou 50 ans !

En attendant, nous convoquons Mesdames et Messieurs les députés du Béarn et des pays de l’Adour, les conseillers régionaux, les maires des villes et villages concernés pour qu’ils mettent en accord leurs engagements électoraux et politiques avec leur action sur le terrain. Qu’ils disent clairement qu’ils sont pour le rail et pour le Canfranc !



CREFCO — Coordinadora para la reapertura del ferrocarril Canfranc--Olorón (Zaragoza).

CRÉLOC. — Comité pour la réouverture de la ligne Oloron--Canfranc (Bedous).

 

CRELOC, octobre 2008, opérateur site Chr. Lamaison