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Nouvel accident du 3 avril 2008

Une fois de plus, une fois de trop !

Accident d’un poids lourd dans le gave >les circonstances

Une fois de plus le scandale éclate, pour l'homme et l'environnement.
La cause invoquée : la vitesse !
Personne n'est surpris, c'est une donnée routière permanente. La vallée d'Aspe est donc soumise à un certain quota de camions qui iront au ravin. Or, la route du Somport est l'itinéraire naturel des usines chimiques de Sabiñanigo. Nous avons donc inventé chez nous « 
le Seveso mobile ».

Communiqué de presse du jeudi 3 avril 2008
La réaction d'Alain Rousset :

Plus que jamais, la réouverture
de la ligne Pau--Canfranc
est prioritaire

La RN 134 a une fois de plus été le théâtre d'un accident qui aurait pu se révéler dramatique : la citerne d'un poids-lourd transportant des matières dangereuses est tombée dans le gave à Cette-Eygun. Il semble qu'aucun produit chimique n'ait fui dans ces circonstances, mais les conséquences désastreuses qu'aurait pu avoir un tel accident sont évidentes.
  Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, rappelle à cette occasion ses demandes répétées et son engagement, aux côtés de Jean-Louis Carrère, premier Vice-président chargé des Transports, des Infrastructures et de l'Intermodalité, en faveur d'une part de l'accélération de la réalisation d'aménagements de sécurité sur la RN 134 et de l'interdiction du transport de matières dangereuses, et d'autre part de la réouverture de la ligne ferroviaire Pau--Canfranc.
  La Région a obtenu que soit modernisée la voie ferroviaire entre Oloron et Bedous afin de permettre la réouverture de cette section en 2010, première étape sur le chemin de la réouverture de l'ensemble de la ligne. Le Conseil régional d’Aquitaine a accepté de financer seul ce chantier d'un montant de 30 millions d’euros. Cet investissement s'ajoute aux 35 millions d’euros qui seront consacrés à la régénération de la ligne Pau--Oloron dans le cadre du Contrat de Projet 2007-2013 (Participation régionale : 13,125 millions d’euros). La pertinence de l'engagement de longue date de la Région Aquitaine en faveur du report modal du transport de marchandises du mode routier vers le mode ferroviaire a été confirmée par les réflexions issues du Grenelle de l'Environnement.
  Alain Rousset demande à l'État de s'engager enfin sur ces dossiers prioritaires sur lesquels se jouent la sécurité et l'intégrité environnementale de la Vallée d'Aspe, de ses habitants, et au-delà, des conducteurs de poids-lourds et autres usagers de la route.

Vue de deux accidents précédents
dont nous avions parlé.

Détails sur l’accident

Un camion tombe dans le gave

Extraits de l'article d’Olivier Plagnol (Sud Ouest)

Encore un miracle. Lorsque l'on observe l'état du camion tombé hier matin, à 7 h 15, dans le gave d'Aspe, on se demande comment le chauffeur a pu sortir indemne d'un tel accident. Et l'on se dit aussi que l'on est passé tout près d'une pollution majeure.
 Le camion de la société française Dantressangle circulait vers l'Espagne lorsqu'il a quitté la RN 134 après le virage dit « du Marbre ». Venant de la région lyonnaise, il roulait vers Sabiñanigo, de l'autre côté de la frontière, son lieu de destination. Selon les premiers éléments de l'enquête menée par la gendarmerie, il semble qu'une vitesse excessive (la zone est limitée à 30 km/h) soit à l'origine de cette sortie de route spectaculaire. Le plus étonnant est que le véhicule a basculé au-dessus du parapet de sécurité, en effleurant à peine le mur en pierre. Un véritable saut périlleux, qui s'est terminé dans le gave, cinq mètres en contrebas de la route. Sous le choc, la citerne s'est totalement désolidarisée de la remorque sur laquelle elle était arrimée.
Le site est moins accidentogène que le Portalet, mais il a déjà été le théâtre d'au moins un accident de ce type (lire par ailleurs). Dans ce virage, le revêtement de la chaussée avait été refait récemment.

Sulfure de carbone. — Le camion d'hier transportait 17 000 litres de sulfure de carbone, un solvant liquide à la fois très toxique, inflammable et volatil. Au cours des premières heures suivant l'accident, il semblait qu'une microfuite avait été détectée. Finalement, il n'en est rien et aucune pollution n'a été constatée, même si des analyses complémentaires ont été effectuées par précaution.

« Encore un ! ». — Rapidement, d'importants moyens ont été déployés sur le lieu de l'accident : une quinzaine de gendarmes et une trentaine de sapeurs-pompiers, dont ceux de la fameuse cellule « risques chimiques technologiques », ou encore les sauveteurs aquatiques et les membres du Groupement d'intervention en milieu aquatique. L'opération pour extraire le camion et son chargement s'annonçait longue et délicate. Mais les équipes concernées peuvent désormais s'appuyer sur un savoir-faire rodé au fil des accidents de ces dernières années.
 Dans un premier temps, le tracteur et sa remorque ont été extraits du gave à l'aide de grues. Puis ce fut le tour de la citerne. En trop mauvais état, celle-ci n'a pu être évacuée. Le transfert du sulfure de carbone vers une autre citerne devait débuter vers 22 heures. Pour se terminer cinq heures plus tard. Durant toute l'opération, la RN 134 devait rester fermée. Seuls les riverains ont eu le droit de passer, sur une voie aménagée en circulation alternée.
  L'accident d'hier pourrait relancer la polémique sur le trafic des camions en vallée d'Aspe (250 à 300 par jour). En particulier sur le passage des poids-lourds transportant des matières dangereuses. « Et un de plus ! », lâchait hier, la mine dépitée, Jean-Rémi Treyture, président du Comité des habitants pour la vie en vallée d'Aspe, et farouche opposant à la circulation des camions. Les miracles ne seront pas toujours au rendez-vous.

Photos tirées de Sud Ouest

Encore un camion au gave

Cette fois encore,
il n'y aura que de la ferraille
et un gros bouchon.

Pas de mort.

CRELOC, avril 2008, opérateur site Chr. Lamaison