Compte
rendu
Bedous, le 3 octobre
2009.
Rapport moral
Nous avons dû excuser l’absence d’Alain
Cazal et de Pierre Despré, pour raison de santé ainsi
que l’absence de M. le maire d’Oloron-Sainte-Marie.
Remerciements du président
« Il me faut tout d’abord, en tant
que
président, opérer une toute une série de remerciements.
Tout d’abord auprès des membres du
Bureau qui travaillent avec constance pour mener notre
combat. Action d’autant plus méritoire que tous ont
de nombreuses autres activités. Il me faut enfin souligner
l’exceptionnalité du CRÉLOC dans le monde associatif :
un site Internet qui nous assure notoriété et réactivité
(merci à notre maître de la toile), réunions mensuelles,
courriels et coups de téléphone quotidiens, gestion
financière rigoureuse, lettre bi-annuelle, synergie
de tous les membres actifs. Un grand merci à tous
et particulièrement à notre secrétaire.
Je tiens à remercier monsieur René
Rose, président de la Communauté de communes de la
vallée d’Aspe qui a mis gracieusement à disposition
du CRÉLOC, le château qui nous accueille, car la salle
de la mairie de Bedous est indisponible.
Mes remerciements vont ensuite à monsieur
le maire de Bedous qui accueille notre siège social
et à son secrétariat qui transmet l’abondant courrier
officiel que nous recevons, au besoin en l’accompagnant
d’un coup de téléphone quand les choses deviennent
pressantes.
Enfin remercions nos amis de la CREFCO
qui travaillent avec nous en très étroite collaboration,
au point que l’AG du CRÉLOC est, quelque part, celle
de la CREFCO. Rares sont les associations du nord
et du sud des Pyrénées à fonctionner dans une aussi
étroite symbiose. Et dire que nous avons été oubliés
dans l’annuaire des associations que le Journal la
République des Pyrénées vient
de publier à grand renfort d’annonces.
In memoriam.
Une association comme le CRÉLOC est
à la fois un groupe de copains et une chaîne de solidarité.
Nous avons perdu cette année, deux solides maillons
de celle-ci. Il s’agit de Gérard Balloup et de Yvon
Arrigas.
De Gérard Balloup il me faut d’abord
dire que c’est à lui que revient l’idée de créer notre
structure : un groupe de pression actif et déterminé
pour aboutir à la réouverture du Canfranc. Il était
fonctionnaire international de haut niveau au Conseil
de l’Europe, européen convaincu, fédéraliste, chrétien
humaniste. À la retraite depuis quelques années, il
suivait notre combat d’un regard attentif. Nul doute
qu’il a su insuffler à l’équipe du CRÉLOC ses convictions
et son enthousiasme.
Yvon Arrigas fut vice-président du
CRÉLOC. Efficace, travailleur, de bon conseil, il
fut sur tous les gros coups que mena le CRÉLOC. Dans
la cité, il était engagé à gauche, très impliqué
dans la vie montagnarde et nous l’avons appris après
sa disparition, un vaillant combattant de la Seconde
Guerre mondiale, au sein de la 2e DB.
Depuis quelques temps la faiblesse qui vient avec
l’âge l’avait éloigné du Bureau. Mais il restait
attentif aux actions que nous menions.
Chez ces deux Messieurs, on trouve
beaucoup de points communs : une profonde humanité,
une grande discrétion, l’exigence d’une vie d’engagement
aussi bien quand il fallut lutter contre la barbarie
fasciste, que dans la construction d’un monde meilleur
grâce à l’Europe unie. Ils nous manquent. Au revoir
Gérard Balloup, au revoir Yvon Arrigas.
Je demande à l’Assemblée d’honorer
leur mémoire par une minute de silence.
Actions et réflexions.
Puisse l’AG de cette année marquer
le début du crépuscule du CRÉLOC ! Nous voyons
se profiler la réouverture et le temps qui passe nous
donne raison à chaque événement.
La bonne nouvelle reste la remise en
service par l’exécutif régional d’Aquitaine du tronçon
Oloron--Bedous. La réouverture est dorénavant enclenchée,
ce qui nous amène à permuter pour passer d’une logique
de groupe de pression à une logique de groupe de gestion
et de conseil, tout en restant à la fois l’un et l’autre.
Et ce n’est pas aisé.
Groupe de pression. — Le
train va arriver à Bedous début 2011. Il faut qu’il
monte jusqu’à Canfranc. Ou alors il faut qu’il descende
de Canfranc jusqu’à Bedous. Mais nous ne baisserons
pas la garde tant que le train ne sifflera pas à
l’entrée du tunnel sous Somport.
Groupe de gestion. — Participer
au comité de ligne, préparer la remise en service,
accueillir Monsieur Pépy, président de la SNCF.
Groupe de pression. — Lutter
conte le projet d’autoroute Pau--Oloron, avec les
menées de la CCI et de ses séides
— comme l’ancien préfet Poulit, capable de
dire beaucoup de bêtises à la fois sur la richesse
que générerait la construction d’une telle autoroute,
balivernes qui sont quand même répercutées par la
presse locale —, les menées aussi de quelques
politiques locaux qu’ils soient de droite ou qu’ils
soient de gauche qui se croient encore aux temps,
pourtant révolus, du tout-bagnole-tout-goudron.
Groupe de gestion. — Participer
aux débats sur l’arrivée de la LGV, dans le sud-ouest.
Mais attention, ne nous trompons pas, ni de débat,
ni de combat ! Autrement dit, nous avons beaucoup
donné sur ce sujet et il nous faut dorénavant recentrer
nos actions sur notre objectif unique : rouvrir
Bedous--Canfranc.
Groupe de pression : poursuivre
nos actions par la Loi. Notre recours en Conseil d’État
suit son cours. Nous avons reçu en août le texte du
mémoire en défense présenté par RFF,
suite à notre requête n° 321-565 : RFF accuse
la SNCF d’avoir
fermé. Nous avons reçu ces jours-ci le texte du mémoire
en défense présenté par la SNCF,
suite à notre requête n° 321-565 : la SNCF rejette
la responsabilité de non remise en service sur RFF.
Il est bien vrai qu’une desserte bus, commanditée
par la SNCF,
circule tous les jours. Nous allons répondre aux deux
et en prendre pour six mois à un an supplémentaires
de procédure. Je pense que c’est RFF qui,
au final, risque de trinquer en tant qu’héritière
du paquet en 1997. Au CRÉLOC, nous jubilons et pensons
que cette procédure accélère implicitement, mais de
façon efficace, la dynamique de réouverture.
Groupe de gestion. — Lever
le lièvre des passages à niveau et enrichir le débat.
Au total je dirai : Bedous, c’est
bien ! Mais Bedous n’est pas Canfranc et c’est
à Canfranc que nous voulons monter. En train et le
plus vite possible !
Je vous remercie de votre attention. »
Alain Cazenave-Piarrot
Rapport d’activité
du 12 octobre 2008 au 3 octobre 2009
Novembre 2008
Le 25, lettres
du CRÉLOC à messieurs Borloo, Pépy et Du Mesnil
pour dire non à la désélectrification Pau--Oloron.
Le 25,
lettres du CRÉLOC à messieurs Rousset, De Monvallier
et Laurin pour faire le point sur Pau--Oloron.
Le 25, lettres
du CRÉLOC à messieurs Rousset et De Monvallier pour
faire le point sur Oloron--Bedous.
Le 28, participation
du CRÉLOC au Schéma Régional des Infrastructures
des Transports, à Serres-Castet.
Décembre 2008
Le 3, participation
du CRÉLOC à une émission de Radio-Oloron avec
Bernard Uthurry (maire d’Oloron) et René Ricarrère
(conseiller régional).
Le 18, réunion
du CRÉLOC en mairie de Pau avec Pascal Boniface
(maire adjoint).
Le 18, conférence
de presse pour dire non au projet d’autoroute Pau--Oloron.
Janvier 2009
le 30, CRÉLOC
reçu par Philippe Jamet, sous-préfet d’Oloron
Février 2009
Le 13, CRÉLOC
reçu par Philippe Buisson, conseiller régional,
en mairie de Bedous
Diffusion du document : Le
Canfranc: 9 questions - 9 réponses.
Mars 2009
Les 4, 5 & 6, participation
du CRÉLOC au tournage d’une émission de France 3 sur
le Canfranc ( diffusée les 18 et 25 avril: Ode à
la voie ).
Le 9, lettre
du CRÉLOC à Philippe Laurin sur la dégradation du
service Pau--Oloron.
Mai 2009
Le 6, participation
du CRÉLOC à la visite de Guillaume Pépy, Président
de la SNCF, en vallée d’Aspe, avec
le président Alain Rousset.
Juin 2009
Le 17, participation
du CRÉLOC au 1er comité de ligne Pau--Oloron,
en mairie d’Oloron.
Juillet 2009
Le 15, participation
du CRÉLOC à la réunion du CESR à Bordeaux.
Le 19, participation
du CRÉLOC au 81e anniversaire du Canfranc,
dans la gare internationale de Canfranc.
Août 2009
Le 24, réunion
du CRÉLOC avec Pascal Boniface (maire-adjoint de
Pau).
Le 28, lettres
du CRÉLOC aux Élus pour dénoncer les accidents de
camion en haute vallée d’Aspe, suivies d’une insertion
dans la presse régionale.
Septembre 2009
Diffusion de la Lettre d’automne.
À ces réunions, actions et courriers,
il convient d’ajouter la tenue de 9 Bureaux, à Pau.
FranÇois Rebillard
Article
du Sud Ouest du
14/10/09
BEDOUS
Une commémoration particulière
Le CRÉLOC n’est plus seulement le comité
qui milite pour la réouverture de la ligne Oloron--Canfranc
avec son homologue aragonaise, la CREFCO. Selon son
président, « CRÉLOC, groupe de pression, groupe
de gestion », est devenu au cours de l’année
2009, un partenaire et une structure impliqués dans
le réseau ferroviaire aquitain et pyrénéen, avec
un œil vigilant sur les projets routiers antagoniques
à ce réseau.
L’assemblée générale de samedi dernier,
par le nombre de participants (30 à 35 personnes)
et la qualité des présents, a pu en faire état. Alain
Cazenave-Piarrot, président, a profité de la réunion
pour lancer un appel à l’entrée de nouveaux membres
au conseil d’administration afin de diversifier les
acteurs face à la surcharge de travail.
Quarante ans
Fort de ses 250 adhérents partout en
France, le CRÉLOC, mais aussi la CREFCO, veulent
réaliser une commémoration particulière à la journée
du 27 mars 1970, qui a vu le déraillement au pont
de l’Estanguet et la fin de l’exploitation de la
ligne ferroviaire Pau--Canfranc.
Plusieurs pistes sont en cours d’étude,
avec le souhait de dynamiser le projet. « Le
CRÉLOC, c’est un outil qui a réussi à faire avancer
le chemin de fer en France », a conclu Robert
Claraco, expert ariégeois des transports, auteur
du rapport (2006) estimant à 90 millions d’euros
la remise en état de la Oloron--Canfranc.
Plusieurs fers au feu
L’association a, par ailleurs, fait
le point sur ses dossiers en cours : la requête
en conseil d’État, la Pau--Oloron prévue pour le
second semestre 2010, la réouverture Oloron--Bedous,
sur les seuls fonds de la Région Aquitaine prévue
pour 2011, et les hypothèses de réouverture Bedous--Canfranc.
« Nous venons ici pour être encouragés.
C’est la France qui pousse et l’Espagne qui reste
sans rien faire », a lancé, désemparé, Luis
Granell, président de la CREFCO. En effet, côté Aragon,
la montagne « est éventrée par des voies rapides
Huesca--Jaca qui feront de la vallée d’Aspe un égout
à camions », selon le CRÉLOC, et la remise en
état du réseau ferré est encore hésitante dans sa
qualité.
Pour Luis Granell, un espoir se fait
jour par la rencontre avec une entreprise privée
espagnole qui souhaiterait l’utilisation du rail
par Canfranc. « Il faudra chercher la vérité
sur cette prise de position et trouver de nouveaux
alliés auprès des entreprises, même internationales »,
a alors affirmé le représentant de la CREFCO.
Auteur : Martine Lacout-Loustalet
Robert Claraco, expert en transports,
auteur du « Rapport Claraco » et
administrateur du site intermodalite.com où
est logé celui du CRÉLOC. (photo M. L.-L.).
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